Le mérite de venir en aide aux gens
Louanges à Allah et que la prière et le salut soient sur le Prophète (), sur sa famille, ses compagnons et ceux qui le suivent.
Ceci étant dit,
Ô Croyants, je vous recommande, ainsi qu’à moi-même de craindre Le Tout-Puissant, comme Il doit Être craint, et de faire preuve de piété à Son Egard !
Ô les Musulmans, Allah a favorisé les uns par rapport aux autres parmi ses serviteurs en honneur et en prestige : Il a avantagé certains par le savoir et les actes d’obéissance et a fait en sorte que les gens soient complémentaires pour qu’ils s’entraident et se rendent service continuellement.
Le Tout-Puissant dit dans le Verset 165 de la sourate 6 Al-An’am (Les Bestiaux) :
C’est lui qui a fait de vous les successeurs sur terre et qui vous a élevés, en rangs, les uns au-dessus des autres, afin de vous éprouver en ce qu’Il vous A Donné. (…)
Et Il Dit, Exalté soit-Il, dans le Verset 32 de la sourate 43 Az-Zukhrouf (L’Ornement) :
(…) C’est nous qui avons réparti entre eux leur subsistance dans la vie présente et qui les avons élevés en grades les uns sur les autres, afin que les uns prennent les autres à leur service. (…)
Ô Croyants, sachez que la plainte du nécessiteux n’est qu’une épreuve pour le riche, que la détresse du faible n’est qu’un test pour celui qui possède le pouvoir et sachez que la douleur du malade n’est qu’une leçon et une sagesse pour celui qui jouit d’un corps sain.
La noble tradition du Prophète () est venue pour inciter les gens à s’entraider, se rendre mutuellement service, à consacrer de notre temps, donner les moyens pour soulager les plus affaiblis de leurs difficultés et intervenir en leur faveur. Afin que règne l’affection et la solidarité entre les gens, la sunna nous enseigne un véritable exemple de bienveillance et d’amour fraternel.
Ô Croyants, aider les autres, se montrer bénéfique et utile à autrui, décharger les personnes de leurs souffrances vous permet de vous identifier aux Prophètes et aux Messagers car en agissant ainsi, vous vous appropriez cette qualité qui les caractérise !
Regardez la conduite du prophète Youssouf (Que Le Salut d’Allah Soit sur lui), qui malgré le mal et l’injustice qu’il a subi de ses frères, cela ne l’a pas empêché de se comporter avec dignité à leur égard puisqu’il leur a fourni leurs provisions sans en rien diminuer durant les années de disette.
Un hadith rapporté par Al-Boukhari et Mouslim nous décrit la moralité éminente du Prophète () lorsque Khadîdja (Qu’Allah l’Agrée) lui dit :
« N’aies pas peur ! Allah ne te mettra jamais à mal. Allah ne te fera que du bien car tu aides tes proches, tu soutiens ta famille, tu gagnes honnêtement ta vie, tu maintiens les autres dans la droiture, tu donnes asile aux orphelins, tu dis la vérité, tu ne t’appropries pas frauduleusement les dépôts, tu secours ceux qui n’ont rien, tu fais du bien aux pauvres et tu traites tout le monde avec courtoisie. »
2ème sermon
Ô Croyants, les personnalités les plus nobles de l’Islam parmi les notables et les personnages notoires de la communauté de croyants, avaient comme souci majeur de s’occuper des affaires des gens et leur venir en aide.
Ibn-Al-Qayyim (Qu’Allah lui Fasse Miséricorde) a dit : « Sheikh Al-Islam Ibn-Taymiyya, concourait fortement à rendre service aux gens et les aider. »
Cela rejoint le véritable sens de la Religion : un savoir, une action, un acte d’obéissance et le traitement que l’on réserve aux autres.
Ô Croyants, se hâter aux bonnes œuvres et se mettre au service des autres, est l’aumône des gens vertueux et des gens dignes.
Le véritable malheur pour les gens braves désireux de faire le bien, c’est lorsque les gens en difficulté ne s’adressent pas à eux pour régler leurs soucis !
Voici Hakim Ibn-Hizâm (Qu’Allah l’Agrée) qui dit : « Toutes les fois que je me suis réveillé sans qu’il y ait une personne devant ma porte qui avait besoin de mon aide, je sus que c’était un malheur ».
Et mieux que cela encore, c’est qu’ils considèrent que ce sont plutôt les gens en difficulté qui sont supérieurs à eux : pour eux, le fait que les gens s’adressent à eux pour demander de l’aide, est un privilège et un honneur pour eux.
Ibn-Abbas (Qu’Allah l’Agrée) a dit :
« Il est trois hommes que je suis incapable de récompenser et un quatrième que Dieu seul peut récompenser.
Ces trois hommes sont :
- Celui qui me fait une place honorable dans l’assemblée qu’il préside,
- Un homme qui m’a salué le premier,
- Et un homme dont les pieds sont devenus poussiéreux en venant vers moi pour me saluer.
Le quatrième, qu’aucune personne ne peut récompenser pour moi sauf Allah, »
On lui dit : « Qui ? »
Il répondit :
« Un homme qui fut dans les difficultés, qui passa la nuit à réfléchir à propos de quelqu’un qui pourrait l’aider ; puis, il pensa que je pourrais l’aider ; donc, il vint me demander de l’aide ». Seul Dieu peut récompenser cet homme, quant à moi, j’ai honte de voir quelqu’un s’asseoir plus d’une fois sur le tapis de mon assemblée sans que paraisse sur lui, le signe de ma bonté. »
C’est sur cette voie, mes frères, qu’étaient les gens du bien parmi les notables et les riches qui s’empressaient à accomplir les actes de bienfaisance et de charité : aider, rendre service aux autres …
Ô Notre Seigneur, Fais que nous soyons au service de Tes serviteurs et que Tes serviteurs soient un appui pour nous et nous aider à satisfaire nos besoins, Amine, Et Louanges à Allah, Seigneur des univers.
(): Que la paix et la bénédiction d’Allah soit sur lui